📄

Les 6 piliers de l’écoconception appliqués aux Matériaux Parisiens

C’est un terme qu’on entend et utilise de plus en plus.

Pas toujours à bon escient d’ailleurs.

En tout cas, l’écoconception est vraiment au cœur de notre entreprise et de nos produits.

Certes, on n’est pas parfait (qui peut se vanter de l’être entre nous) ?

Mais on cherche toujours à faire de notre mieux pour limiter l’impact environnemental de nos produits.

Ce qui nous dérange parfois, ce sont les entreprises qui cherchent à s’emparer des derniers termes marketing à la mode et qui plaisent (mais parfois trompent) les consommateurs.

Qu’est-ce que l’écoconception au juste ? Et pourquoi a-t-il le vent en poupe ?

Mais surtout, comment on fait en sorte d’appliquer ces concepts chez Les Matériaux Parisiens ?

Nous allons voir ça dans cet article.

L’écoconception est un terme relativement jeune et sa définition a évolué.

Voici une définition d’actualité "Approche méthodique qui prend en considération les aspects environnementaux du processus de conception et développement dans le but de réduire les impacts environnementaux négatifs tout au long du cycle de vie d’un produit.”

Il n’est donc pas étonnant que ce terme a gagné en popularité ces dernières années avec la menace et la réalité du changement climatique toujours plus présente.

Notre société capitaliste survit grâce à la (sur)consommation intensive et donc le besoin de produire constamment, toujours plus, toujours plus vite et souvent toujours plus loin.

Malheureusement, cette production se fait généralement sans mesurer l’impact environnemental, ou alors arrive en dernière préoccupation.

Tandis qu’avec l’écoconception, limiter les impacts environnementaux tout au long du cycle de vie du produit est une priorité.

Ci-dessous un schéma qui représente bien les différents piliers de l’écoconception :

image

(https://www.eco-conception.fr/)

C’est donc une approche transverse qui comprend de nombreux principes que nous allons détailler plus bas en vous expliquant comment on fait pour appliquer au mieux ces concepts.

Conception & design

Designer des beaux produits c’est cool, mais c’est encore mieux lorsque dès la conception on pense à réduire l’impact environnemental du produit.

Cela passe par la quantité de matière utilisée, par les matériaux sélectionnés, mais aussi dans son utilisation.

Il faut réfléchir à un paquet de paramètres le plus tôt possible pour pouvoir limiter l’impact environnemental du produit tout au long de son cycle de vie.

Et les Matériaux Parisiens dans tout ça ?

On essaie de simplifier les designs au maximum.

Pour nous, la beauté se trouve dans la sobriété et la nature.

Par exemple pour la production de nos moules en aluminium, on retravaille constamment le design de façon à réduire le besoin en métaux.

Parfois il suffit d’un peu d’ingéniosité, de compétences et des heures de travail pour réduire l’impact environnemental mais aussi les coûts.

Oui l’usinage des moules et l’aluminium coûtent cher, alors Ulysse et notre stagiaire Romane trouvent d’autres solutions.

Créer des moules en plusieurs parties, des moules 2 en 1 qui peuvent produire différentes formes ou encore des partenariats avec des élèves d’IUT pour que l’usinage soit fait par des élèves.

L’extraction de matières premières et énergie

On oublie parfois que derrière un produit fini se cache de la matière première.

Beaucoup de matières premières sont généralement nécessaires à la confection des produits que nous consommons.

Il apparaît donc essentiel de sélectionner des matières qui sont sourcées localement et dans des filières durables.

Les Matériaux Parisiens s’engagent à réutiliser au maximum des matières disponibles à proximité.

Pourquoi extraire alors qu’il suffit parfois de chercher un peu et de bien vouloir travailler avec des “déchets” ? Si vous avez lu notre premier article, vous comprendrez qu’on n’aime pas cette notion de déchet d’où les “”.

Peaux d’avocats, noyaux, huile de cuisson… On utilise le maximum pour extraire toute la valeur d’une matière.

Notre dernière collecte : les épines des sapins de la cour de la Caserne, l’incubateur de mode responsable où se trouve notre atelier.

Fabrication et mode de production

L’impact environnemental d’un produit peut varier considérablement en fonction des machines et procédés utilisés pour sa fabrication.

C’est pourquoi il faut considérer l’ensemble de la chaîne de production.

La quantité d’énergie utilisée et sa provenance, l’ajout de certains produits dérivés du pétrole ou d’autres industries polluantes, la facilité de réparer une pièce sur une machine, etc…

Il existe donc une multitude de facteurs à prendre en compte lors la fabrication d’un produit ou vente d’un service.

Chez les Matériaux Parisiens on utilise des machines lowtech peu gourmande en énergie.

On s’efforce à utiliser principalement des matières et objets de récupération (déchets organiques, mobilier, outils, électroménager…)

C’est vraiment en dernier recours qu’on va faire appel à des produits qu’on considère peu écologique comme l’époxy. Dans ce cas-là on utilise toujours des résines biologiques.

Transport

Il ne fait plus aucun doute que le transport joue un rôle prépondérant dans le dérèglement climatique. Ce secteur est d’ailleurs responsable de 31% des émissions de gaz à effet de serre en France en 2019 (CITEPA, rapport Secten 2020).

C’est pourquoi il faut limiter au maximum les distances parcourues par les produits, la matière première ainsi que favoriser les moyens de transport à faibles émissions.

Ça ne vous choque pas qu’un jean puisse parcourir jusqu’à 65,000km avant d’arriver sur les étagères des grandes enseignes de la fast fashion ? Nous si.

C’est complètement dingue, ça fait une fois et demie le tour de la Terre, rien que ça.

De notre côté on fait du local, de l’ultra local même.

Toutes nos matières premières sont collectées à Paris (peaux d’avocats, marc de café, peaux d’orange…)

Certes les avocats et le café ne poussent pas dans la capitale, mais on n’est pas responsable de la consommation des gens. En revanche on apporte des solutions de revalorisation pour des déchets existants.

En plus de ça, notre impact transport est quasi nul.

On se déplace à vélo ou en métro (bon j’avoue j’ai dû prendre un Uber une fois pour transporter 30kg de sciure de bois…)

Usage

La simple utilisation d’un produit a généralement un impact sur l’environnement.

Même la voiture électrique pollue contrairement à ce qu’on pourrait penser (extraction de minerais rares, source d’électricité…)

Aussi, certains produits vont nécessiter une utilisation plus fréquente que d’autres.

Un usage plus fréquent se traduit souvent par une durée de vie plus courte.

C’est bien entendu à prendre en compte dans le cycle de vie et ce dès la conception du produit.

Tri & fin de vie

Tout produit tend à se dégrader avec le temps. Certains plus vite que d’autres.

Il arrive que certaines entreprises fassent en sorte d’accélérer la détérioration de leurs produits, c’est ce qu’on appelle l’obsolescence programmée. Cette pratique est un vrai fléau motivé purement par l’intérêt financier des grands groupes.

En gros, c’est l’opposé de l’écoconception.

Nos Matériaux sont tous biodégradables ce qui signifie qu’une fois en fin de vie, ils peuvent se dégrader dans la nature sans impact négatif sur l’environnement.

À l’avenir nous voulons aussi offrir la possibilité à nos clients de venir réparer ou échanger leurs produits.

J’espère que cet article vous aura convaincu de l’intérêt d’intégrer les concepts de l’écoconception dans le cycle de vie des produits.

En tout cas, on s’efforce vraiment de faire de notre mieux pour prendre en compte tous ces paramètres sur l’ensemble du cycle de vie de nos produits.

Certes, on n’est pas irréprochable, car on peut toujours faire mieux mais on a la volonté bien faire et d’être transparent.

Il ne fait aucun doute que si davantage d’entreprises, notamment les multinationales cherchaient à produire de façon plus responsable, alors l’impact environnemental serait colossal.

Même si le chemin est encore long, la prise de conscience est bel et bien présente.

Petit à petit les grands groupes prennent en considération les répercussions de leurs productions sur l’environnement, rarement par amour pour la nature mais plutôt parce que les consommateurs sont de plus en plus regardants sur leurs pratiques.

Attention tout de même, certains malins cherchent à nous duper à coup de greenwhasing.

Si vous souhaitez avoir un œil plus aguerri pour repérer ces mauvaises pratiques, je vous invite à suivre “Perle de Greenwashing sur Linkedin.

Peut-être même que ça sera le sujet d’un prochain article… 🤔

D’ailleurs on n’est toujours pas décidé sur le prochain article. Tu préfères quoi entre :

1) Greenwashing, le nouveau fléau.

2) Les “déchets” organiques, qu’est-ce qu’on en fait au juste ? Fais-le nous savoir (sur Instagram, par mail thibaut@lesmateriauxparisiens.fr ou directement ici en commentaires) !